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Limiter le bruit des installations du CERN

Réduire le bruit dans l'environnement : il ne suffit pas de le dire haut et fort

Lundi, 18 octobre 2021

 

Environmental campaign: noise
Caractérisation du bruit de la ventilation d'un tunnel au LHC PA1 (Image: CERN)

Comme toute autre installation industrielle, l'infrastructure servant à faire fonctionner les grands accélérateurs du CERN est source de bruit, en particulier lorsque les machines sont en service ou font l'objet de travaux de maintenance. Les installations cryogéniques, les transformateurs, les compresseurs, les pompes, les tours de refroidissement et les systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) sont les principales sources de bruit au CERN.

En 2019, le Laboratoire a adopté une politique de réduction du bruit dans l'environnement. La stratégie de mise en œuvre de cette politique a fait l'objet d'un accord avec les autorités locales compétentes. La politique a été établie en prenant comme référence le bruit émis en 2018 par les installations du CERN. Elle prévoit également des mesures à la fois préventives et correctives pour éviter le dépassement des niveaux de bruit actuels. Depuis l'établissement de cette référence, le CERN a mené chaque année une campagne de mesure du bruit sur près de 120 positions, de jour comme de nuit, afin de vérifier que les niveaux de bruit respectent les limites fixées.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du CERN en matière de bruit dans l'environnement, un projet intitulé NuiSoCERN a été lancé en collaboration avec la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (HEPIA). Il consiste à développer des modèles acoustiques 3D pour chaque site du CERN afin d'étudier les améliorations possibles et de définir des plans pour l'avenir.

Pour cela, les sources de bruit, comme les infrastructures et équipements bruyants existants, sont caractérisés d'après la norme ISO 9614-3. Les données sur les sources de bruit sont ensuite traitées par un logiciel de modélisation 3D géoréférencé, CadnaA, qui calcule l'empreinte environnementale sonore du CERN par rapport aux zones résidentielles situées à proximité. Des mesures d'atténuation sont définies lorsque cela est nécessaire, à partir des résultats de la modélisation.

Priorité est donnée à la réduction du bruit à la source, en modifiant par exemple les installations ou en remplaçant des équipements bruyants par des équipements qui le sont moins. Des patrouilles sont également organisées pour détecter sans tarder les équipements défaillants. Si, pour des raisons techniques, il s'avère impossible de procéder à des modifications, le CERN met alors en place des mesures d'atténuation comme des barrières antibruit et des silencieux. Ainsi, deux grands silencieux ont été installés au niveau des cheminées des installations cryogéniques au point 2 du LHC (Sergy - Saint Genis Pouilly), avant le lancement de l'opération de refroidissement de l'accélérateur. Les mesures des niveaux de bruit réalisées en continu pendant toute la campagne de refroidissement ont confirmé l'efficacité de ces dispositions.

Des écrans acoustiques ont également été déployés sur les sorties d'aération des nouveaux centres de données au point 8 du LHC à Ferney Voltaire (voir ci-dessous).

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Installation d'écrans acoustiques suite aux résultats de modélisation du bruit (Image: CERN)

Cet article porte sur le bruit dans l’environnement.

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Cet article fait partie de la série « L'année du CERN pour la sensibilisation à l'environnement ».